Le SBA, 40 ans au service de l'environnement

L’histoire du Syndicat du Bois de l’Aumône a contribué à unir les hommes qui le font vivre autour d’objectifs partagés, déterminés pour répondre aux attentes des usagers et pour préserver au mieux l’environnement. Rétrospective...

1975-1995 : la décharge du Bois de l’Aumône

Le Syndicat du Bois de l’Aumône est créé par l’arrêté préfectoral du 17 décembre 1975 pour aider les communes à répondre à leurs obligations de traitement des déchets transférées par la loi de 1975. Un site est alors affecté par le Conseil Général au lieu dit du "Bois de l’aumône" pour créer une décharge contrôlée. Pour faire face à une réglementation visant à supprimer les décharges sauvages, de nombreuses communes adhèrent progressivement au Syndicat du Bois de l’Aumône. 
En 1995, un arrêté préfectoral ordonne la fermeture de la décharge du Bois de l’Aumône, alors saturée. Depuis, le site a été réhabilité notamment par un traitement des biogaz et des jus produits.
 
 

1995-2000 : l’usine de Châteldon

A la fermeture du site du Bois de l'Aumône, le SBA s’engage, en 1998, dans la construction d’un pôle de traitement à Châteldon. Un syndicat spécifique est créé pour la gestion de cette usine : le SYMTRU (Syndicat Mixte de Traitement des Résidus Urbains). Regroupant le SBA et le SIVOM de Châteldon, celui-ci fait appel à un délégataire privé pour assurer la réalisation et l’exploitation de ce site. Le procédé BRINI est choisi : il doit, à partir d’ordures ménagères, produire du compost et des briquettes destinées à l’alimentation de fours utilisés en cimenterie. Hélas, cette structure ne fonctionnera jamais correctement. Des nuisances olfactives insupportables pour les riverains et le manque de débouchés vont entraîner la fermeture de l’usine en 2000, générant un lourd déficit budgétaire. Le SBA porte l'affaire devant les tribunaux et remporte le contentieux. Le SYMTRU est dissous en 2015.

2000 : trouver des solutions de traitement

Après la fermeture de l’usine de Châteldon, le SBA ne disposait d’aucun moyen de traitement des déchets en attendant la mise en oeuvre de la filière départementale d’élimination. Il devient alors dépendant des autres structures et fait traiter ses déchets, en partie au Centre d’Enfouissement Technique (CET) de Puy Long par convention avec Clermont Communauté, l’autre partie faisant l’objet d’un marché avec SITA MOS pour l’accès au CET de Cusset, très éloigné. 
Face à ces écueils, lourds de conséquences sur le plan financier, le SBA présente en 2001 un budget de fonctionnement en déficit. Il est alors mis sous tutelle de la Chambre Régionale des Comptes qui impose un plan de redressement et un contrôle strict des investissements. Particulièrement attachés au service public, les élus d’alors ont décidé de prendre les mesures nécessaires pour redresser la situation. 
Cette période correspond également à la mise en oeuvre des dispositions de la loi du 13 juillet 1999, dite « loi Chevènement », qui ont conduit plusieurs collectivités à créer des communautés de communes ou à adhérer à Clermont Communauté. Celles-ci détiennent la compétence collecte et traitement des déchets et quittent par conséquent automatiquement le SBA.

2004-2008 : le redressement

Une gestion rigoureuse et des efforts significatifs de la part des usagers permettront au SBA de retrouver l’équilibre financier en 2003. En 2004, la priorité est donnée à la qualité de service : le parc de camions de collecte est renouvelé, les outils sont modernisés. En parallèle, trois nouvelles déchèteries - Maringues, Ennezat, Billom - sont construites et celle de Châtel-Guyon est restaurée. La nouvelle déchèterie de Veyre-Monton ouvre ses portes en décembre 2008... Ces leviers d’optimisation ont permis à la fois d’améliorer les dispositifs et de maîtriser les coûts.

S'adapter aux contraintes

Face aux évolutions de l’environnement influant sur la gestion du service (contraintes budgétaires de plus en plus fortes avec notamment une fluctuation du prix du carburant et sur les cours des matières, augmentation importante de la taxe sur les activités polluantes, hausse du coût de traitement des déchets...), le SBA se fixe des objectifs. Ils seront toujours les mêmes : 

  • Maîtriser les coûts "Toutes les dépenses doivent être contenues"
  • Développer une qualité de service "Les usagers sont en droit d’attendre un service de qualité"
  • Fédérer autour d’un projet d’entreprise publique "Moderniser le fonctionnement de l’entreprise"

​En 2013, le pôle de valorisation des déchets ménagers Vernéa est mis en service. Le pôle multi-filières valorise les déchets ménagers du département (et d'une partie de la Haute-Loire) et apporte un nouveau souffle : après des mois laborieux à transporter les ordures ménagères hors du département du Puy-de-Dôme pour assurer leur traitement, le SBA retrouve fluidité et sérénité dans la gestion de ses déchets. 

 

Toujours un coup d'avance !

Depuis sa création en 1975, le SBA a toujours été un précurseur de la gestion innovante des déchets :

  • collecte sélective des emballages en Points d’Apports Volontaire dès 1992,
  • contractualisation avec Eco-Emballages (une des premières collectivités),
  • création d’un maillage de 12 déchèteries (entre 1990 et 2010), 21 flux collectés, contrôle électronique des accès et flux dès 2010,
  • mise en oeuvre de la redevance spéciale en 2005 (professionnels),
  • collecte en porte-à-porte en bacs individuels des emballages recyclables entre 2005 et 2008,
  • acquisition du trophée Eco-emballages récompensant l’optimisation de la collecte en 2007,
  • labellisation Qualitri en 2008 puis Qualiplus en 2011,
  • première collectivité du département à avoir formalisé un programme de prévention des déchets (2010),
  • décision de transition vers la redevance incitative prise en 2012, 
  • extension des consignes de tri en 2013, 
  • première collectivité auvergnate labellisée "Territoire Zéro Gaspillage Zéro déchet" (2015)
  • Déploiement de plus de 300 Points d'Apport Volontaire (ordures ménagères et emballages recyclables) sur le territoire.